Résidence temporaire : Kim Detraux et Camille Audibert

17 août 2020

Pendant deux mois, la Grande Serre a accueilli deux jeunes artistes issues de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine.

Leurs projets :

Leur souhait ? Articuler art de la table et instruments acoustiques, expérimenter des formes d’objets en céramique et en poterie. Ces contenants aux doubles fonctions sont promus à une installation totale.

Kim Détraux est actuellement étudiante en 5ème année à l’ESAL Metz et prépare un projet de diplôme autour de la création d’un dispositif d’objets pour manger et boire. Le but est d’offrir un temps de rencontre sous forme d’une installation culinaire et participative. Les spectateurs sont invités à des expériences sensibles autour d’une table alimentaire, inspirée d’un paysage.

Camille Audibert est jeune diplômée de l’ESAL Metz et souhaite inviter des personnes à rentrer en contact avec ses installations sculpturales, qui convoquent des matières telles que le textile, la céramique… relatant d’un certain retour à l’artisanat. L’idée est de sensibiliser les spectateurs comme les acteurs au « faire ensemble ». Ces objets sont créés afin de développer une approche de l’invisible, du presque audible, comme un murmure. Plutôt formels et anthropomorphiques ses pots forment une collection en hommage au surréalisme littéraire de Cocteau.

Ensemble, elles explorent la notion d’ancrage à la terre, par notre mode de vie et nos pratiques artistiques. Elles ont commencé à pratiquer la poterie dans le même atelier à Vannecourt en Lorraine. La poterie est une discipline qui les inspire, autant un moyen d’expression créatif qu’une relation au quotidien et à la vie.

Projecteur sur le travail de Kim

D’où vient ce projet ?

Étudiante en master aux beaux-arts de Metz, je m’intéresse à la relation que l’on entretient avec son environnement à travers la sculpture et depuis peu par la nourriture. Je fabrique pour mon projet de diplôme un dispositif total composé d’objets. Ils sont destinés à être manipulés lors de performance culinaire participative, où j’offre un moment pour boire et manger. Je développe des formes autour de l’art de la table, plus particulièrement du contenant. Ces formes sont des objets hybrides entre des emprunts à des références archéologiques ou populaires, et par l’utilisation de matières industrielles brutes. Installé dans un espace, l’ensemble crée un univers entre sculpture et objet utilitaire, destiné à être investi lors d’une occasion.

Quelles sont tes inspirations?

À la façon du couple d’artistes Jade Fourès-Varnier et Vincent de Hoÿm qui réalisent des univers parsemés d’objets fabriqués par leurs soins dans lesquels ils convient des curieux, l’événement devient acte artistique fait de partage avec les personnes, mais aussi de rencontres avec les objets présents que l’on manipule. L’expérience passe ainsi par le contact avec les matériaux, mais aussi par l’ingestion de nourriture, geste des plus commun pour vivre, qui nous invite à devenir hôtes de ce que l’on mange. Plastiquement j’expérimente divers matériaux comme le papier mâché, la taille de pierre, le verre, mais aussi des matériaux récupérés, glanés et recyclés, ou encore par le biais de cueillette.

As-tu collaboré avec d’autres artistes? 

Pendant cette résidence, j’ai pu réaliser, avec l’aide précieuse de Anaïs Chappron et Marine Couderc, céramistes résidentes à Bliiida, une pièce en céramique centrale dans ma recherche. J’ai aussi travaillé avec un tour de poterie et réalisé du mobilier pour mon diplôme. Ce projet est une continuité d’une installation pensée dans le cadre de l’atelier Zone À Dessins #1, Des histoires entrelacées : enquêtes de terrain en pays Saulnois, mené par l’artiste et professeur François Génot et en partenariat avec la Synagogue de Delme.

Un projet ultra local donc ? 

Mont Comestible est la première version d’une expérience culinaire participative, présenté lors du week-end de l’art contemporain à la Gue(o)st House, samedi 14 mars 2020.
Inspiré du paysage de la côte de Delme, j’ai réalisé des modules en formes de montagnes, support d’une prochaine installation culinaire. La céramique est une technique de travail de l’argile qui une fois émaillée se prête à l’alimentaire. Ces formes de montagnes, d’abord taillées dans du polystyrène puis recouvertes de plaque d’argile, composent un paysage pouvant contenir des bols, destinés à recevoir des mets.

Et si on veut les suivre/les contacter ?

http://kimdetraux.fr/

https://www.instagram.com/k1000baudi/

 

 

 

 

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