Si BLIIIDA est un lieu de travail pour des startups, des associations ou des entreprises, vous pouvez également y croiser des chercheurs. Nous avons rencontré Kim Lefebvre, doctorante installée au sein du GameLab à BLIIIDA.
La recherche de Kim Lefebvre s’inscrit dans le domaine des jeux vidéo et de la littérature. Elle est encadrée pour l’aspect littéraire par Hélène Vial , maître de conférences HDR au sein du Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS) . Pour développer l’analyse du jeux vidéo dans sa thèse, Kim a demandé à Sébastien Genvo , Professeur à l’Université de Lorraine , d’être son co-directeur.
Et c’est grâce à Sébastien Genvo qu’elle a pu s’installer à BLIIIDA : en effet, il encadre l’Expressive Game Lab , laboratoire de recherche sur les contenus et les usages des jeux vidéo, rattaché à l’université de Lorraine, qui est installé dans le tiers-lieu messin depuis 2015.
Elle y travaille donc sur sa thèse et étudie la réappropriation du genre épique (traditionnellement forgé en Grèce et en Rome antique) par les jeux vidéo issus des grands studios de production. Ces jeux vidéo à gros budget, qui constituent son corpus d’étude, sont moins souvent étudiés que les jeux indépendants par exemple : elle espère avec cette démarche continuer le travail des chercheurs qui ouvrent les disciplines à l’analyse des jeux. Elle cherche ainsi à apporter un nouvel élément d’étude à son laboratoire, le CELIS.
Travailler dans le GameLab est un environnement idéal pour son projet. Outre la cantine et le jardin idéal pour ses pauses, c’est surtout l’équipement du GameLab qui lui permet d’accéder à du matériel qu’elle ne pourrait pas se payer avec sa bourse doctorale : consoles de réalité virtuelle, bibliothèque de jeux… Le GameLab travaille même avec le FabLab MDesign pour réaliser de l’impression 3D ou de la gravure laser et créer des prototypes.
Kim est sensibilisée aux avantages du tiers-lieu, qui permet de rencontrer des acteurs de domaines différents aux siens. Elle a elle-même travaillé dans le marketing avant de commencer sa thèse, et réalise qu’elle peut tirer des apports de ses expériences passées pour mieux comprendre les sujets qu’elle étudie maintenant. Par exemple, elle comprend mieux pourquoi certains choix esthétiques sont faits dans les grands jeux vidéos en prenant en compte la cible marketing de ceux-ci. Croiser les domaines lui permet d’améliorer sa recherche.
Il reste encore plusieurs années de doctorat à Kim, elle ne sait donc pas de quoi sera fait son futur : projet de recherche post-doctoral, emploi dans un studio de production de jeux vidéo… En attendant, vous pouvez la croiser au GameLab, en pleine recherche !
